Historique de la Ciergerie des Bénédictines

Fabrication française artesanale

Depuis 1890 chez les Bénédictines d'Urt

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L’usage des cierges dans la tradition liturgique chrétiennne

L’usage du symbole de la lumière dans une démarche religieuse ou cultuelle n’est pas une invention chrétienne. La Bible l’emprunte sans doute, déjà, au fond commun des représentations religieuses pour signifier le mystère de Dieu et la participation du croyant à ce mystère.

Le livre de l’Exode (Ex. 25 31-40) décrit le chandelier à sept branches du Temple, la menorah, dont la lumière doit briller « à perpétuité devant le Seigneur » (Ex. 27, 21). Lors de la liturgie domestique du Sabbat le vendredi soir, avant le coucher du soleil, la maîtresse de maison allume une lampe en l’honneur de YHWH.

La présence de cierges dans la liturgie chrétienne est attestée très tôt dans l’histoire de l’Eglise, comme symbole du Christ, Celui qui est la « Lumière du monde », au-delà d’un usage utilitaire nécessaire dans les premiers siècles. Les multiples sens bibliques de la lumière s’entrelacent dans la liturgie et le culte.

 

Les cierges d’autel et des sacrements de l’initiation chrétienne

Les témoignages sont nombreux : ainsi St Ambroise, évêque de Milan au 4e siècle dit, qu’il faut allumer des cierges pendant la lecture de l’Evangile même à la lumière du soleil, non pas pour chasser l’obscurité, mais pour exprimer la joie du cœur.   Les céroféraires, acolytes qui portent les cierges allumés, précèdent le ministre qui préside l’Eucharistie au Nom du Christ. Ils accompagnent le diacre pour la proclamation de l’Evangile et brûlent sur l’autel en signe de joie et de fête durant la célébration. Au cours des liturgies de sacrements d’initiation chrétienne, un cierge allumé au cierge pascal est remis au néophyte. Plus tard, on établit l’usage d’une lampe qui brûle et se consume devant la réserve eucharistique indiquant une présence, et en signe d’adoration et de prière.   Les cierges allumés durant les veillées funéraires sont une expression de vénération envers la dépouille mortelle d’un baptisé.

 

Le cierge pascal

Parmi tous les symboles liés à la lumière, le cierge pascal est chargé de significations des plus fortes et des plus riches : il symbolise le Christ ressuscité. Il l’est d’abord par l’ampleur de ses dimensions, de 70cm à 1,20m de hauteur. Il l’est aussi par la noblesse de sa matière : l’emploi de la cire d’abeille est de tradition très ancienne dans l’Eglise et de stricte obligation.   La cire doit être ivoire. La solennelle annonce de la résurrection du Christ lors de la veillée pascale, appelée « Exultet », chante : « Dans la grâce de cette nuit, accueille, Père saint, en sacrifice du soir, la flamme montant de cette colonne de cire (le texte d’origine en latin ajoutait ici : produit par les abeilles) que l’Eglise t’offre par nos mains. » Au commencement de la veillée pascale, le cierge pascal est allumé au feu nouveau, béni et encensé. Il symbolise le Christ ressuscité, lumière du monde. Chacun des fidèles présents allume son cierge à la lumière du cierge pascal, signe que la lumière du Christ est pour tous et se transmet de croyant à croyant à partir du Christ lui-même.

La procession se met en marche derrière le cierge pascal, au chant de l’acclamation : « Lumière du Christ ». Pendant le cinquantenaire du temps pascal, le cierge sera allumé pour toutes les célébrations liturgiques pour indiquer la présence du Ressuscité au milieu des siens. Renouvelé chaque année dans la nuit de Pâques, le cierge pascal est placé dans le chœur, de la nuit de Pâques à la Pentecôte. En dehors de ce temps, il trouve sa place au baptistère.

 

Les cierges de dévotion

La procession aux flambeaux ajoute au symbolisme du pèlerinage celui de la foi et de la vigilance. En la fête de la présentation de Jésus au Temple, les cierges évoquent le Christ « Lumière qui éclaire les peuples », tel que le vieillard Siméon le désigne dans l’épisode évangélique du jour.

 

Depuis 1890 chez les Bénédictines d’Urt

Après la fondation du Monastère en 1883, nos premières sœurs, dans l’obligation de subvenir à leurs besoins, firent démarrer modestement une Ciergerie.

Nous avons conservé le procédé de fabrication artisanale des cierges par trempages ou arrosages successifs. Nous accordons la plus grande importance à la qualité de la matière première ainsi qu’à celle de la mèche afin d’obtenir un cierge digne d’être liturgique dans sa consistance et son apparence.

Une spécificité de notre fabrication  mérite d’être signalée : celle de la « cire filée » (en basque ezkoa), emblème de la vie éternelle qu’elle symbolise en même temps par sa lumière et par sa longueur qui semble infinie. On n’en faisait usage que dans les cérémonies religieuses liées aux défunts, pour affirmer la vie. Son utilisation était réservée à la femme, qui donne la vie, l’entretient, manifeste encore sa présence au moment du passage de la vie à la Vie, et continue de cultiver le souvenir du disparu.

Ce travail monastique se réalise dans un climat de prière. De ce fait, chaque cierge destiné à une Communauté chrétienne est occasion de porter les intentions de celle-ci et de son pasteur dans le secret du cœur.

Aujourd’hui encore, le combat pour vivre la vocation bénédictine alliant prière et travail persiste avec la même acuité. La difficulté porte désormais sur la concurrence commerciale qui déborde nos objectifs et qui peut occulter la belle réalité du symbole liturgique qu’est le cierge.

La fabrication de cierges  chez les Bénédictines d’Urt

 

La matière du cierge et sa provenance sont d’une grande importance. L’emploi de la cire d’abeille pour le luminaire liturgique est de tradition très ancienne dans l’Eglise et de stricte obligation. La cire doit être blanche.

Contrairement à la majorité des fabricants actuels, nous tenons à conserver la fabrication artisanale des cierges par trempages successifs afin d’obtenir un résultat de qualité, qui est remarqué et apprécié par beaucoup lors des célébrations. De plus leur décoration est individuelle et personnalisée.

Tout cela trouve sa source dans un climat de prière. De ce fait, chaque cierge destiné à une communauté chrétienne donne l’occasion de porter les intentions de celle-ci et de son pasteur dans le secret du cœur. Dernièrement, un prêtre venu à la ciergerie avec une laïque, lui faisait remarquer l’importance qu’une communauté chrétienne paroissiale continue à avoir le souci d’aider une communauté monastique à vivre, tant dans un sens propre que figuré.

Nous savons combien la fidélité de nos clients est importante pour notre subsistance et nous sommes très reconnaissantes à chacun d’eux.

Contactez-nous

La Ciergerie des Bénédictines est ouverte du mardi au samedi de 9h45 à 12h15 et de 15h45 à 17h30.

Un magasin à l’entrée du monastère, est ouvert tous les jours en dehors des heures d’office.

Tel. : 05 35 39 63 56 / 07 71 35 12 99

Adresse: 1333, route Abbaye de Belloc, 64240 Urt, France.

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